Le tableau regagne le Louvre devenu musée en 1798, mais est à nouveau déplacé sur ordre du premier consul Bonaparte qui le fait accrocher au palais des Tuileries en 1800 dans les appartements de Joséphine, puis le rend au Louvre en 1804.
En 1870, La Joconde est mise en sécurité dans les souterrains de l'Arsenal de Brest puis retourne au Louvre à l'issue de la Guerre franco-prussienne de 1870.
Le 22 août 1911, Louis Béroud se rend au Louvre pour y faire un croquis de sa prochaine toile Mona Lisa au Louvre, mais à la place de La Joconde se trouve un grand vide. Béroud contacte les gardiens, qui indiquent que l'œuvre doit être à l'atelier photographique de la maison Braun. Quelques heures plus tard, Béroud s'enquiert à nouveau auprès des surveillants et on lui apprend que Mona Lisa n'est pas chez les photographes. Le tableau a bel et bien été volé le 21 août 1911.
Le voleur était l'Italien Vincenzo Peruggia, un vitrier qui avait participé aux travaux de mise sous verre des tableaux les plus importants du musée. Il conserve le tableau pendant deux ans dans sa chambre à Paris, il était caché dans le double fond d'une valise de bois blanc, sous son lit. De retour en Italie, il propose de le revendre le 10 décembre 1913 à un antiquaire florentin, Alfredo Geri, qui avait passé une petite annonce pour acheter des œuvres d'art et qui donne l'alerte. Geri ayant prévenu la police, Peruggia est arrêté dans la chambre de son hôtel (rebaptisé par la suite hôtel Gioconda), et n'est condamné qu'à 18 mois de prison, la presse italienne saluant son patriotisme. Le 4 janvier 1914, après des expositions à Florence et à Rome, le tableau revient solennellement au Louvre, où il est désormais placé sous une surveillance accrue.
En septembre 1938, suite à l'invasion des Sudètes par Hitler et au risque de guerre, La Joconde est une première fois mise en sécurité hors du Louvre mais y retourne assez rapidement. Au déclenchement de la guerre, le tableau part d'abord pour le château de Chambord, où transitèrent à cette période de nombreuses peintures et sculptures des musées parisiens, puis il se retrouve successivement dans les caves du château d'Amboise, à l’abbaye de Loc-Dieu, au musée Ingres de Montauban, retourne à Chambord avant d'être entreposé sous le lit même du conservateur du musée du Louvre en exil dans le château de Montal en Quercy (Lot), avant d'être envoyée dans diverses demeures anonymes du Lot et des Causses jusqu'en juin 1945 où il sera réinstallé au Louvre. La Joconde, « enfermée sous un capitonnage en velours rouge, puis dans un écrin, lequel est placé[e] dans une caisse avec double paroi en bois de peuplier [… et] porte le matricule NLP n°0, ainsi que trois points rouges - signes distinctifs de sa très grande valeur ».
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